L’endométriose est une maladie de l’endomètre. Elle se caractérise par la présence de muqueuse utérine (endomètre) en dehors de la cavité de l’utérus. L’endométriose peut également être interne, on parle alors d’adénomyose. Dans ce cas le tissu endométrial se trouve entre les fibres musculaires de la paroi utérine – le myomètre. Il n’y a pas une endométriose mais des endométrioses.
Les symptômes sont souvent liés à la douleur et peuvent se manifester par des règles douloureuses que l’on appelle des dysménorrhées. Ces douleurs apparaissent progressivement et semblent s’aggraver cycle après cycle. Les douleurs apparaissent aussi lors des rapports sexuels (dyspareunie), lors de la miction (dysurie), à la défécation (dyskésie). Les douleurs peuvent également être chroniques, tout dépend de la localisation des lésions d’endométriose.
Depuis le 19ème siècle plusieurs médecins se sont penchés sur la question de l’endométriose. La théorie la plus communément admise reste celle du « reflux tubaire ». Encore un mot compliqué pour expliquer les maux!
Durant les règles, la muqueuse de l’endomètre se détache et sort naturellement par le col de l’utérus ( fond du vagin). Il arrive qu’une partie de ce sang remonte par les trompes et s’accumule dans l'abdomen, on retrouve ici le fameux reflux tubaire. La plupart du temps ce sang est évacué grâce au système immunitaire. Mais chez certaines femmes il reste, s’implante, forme des nodules qui grossissent à chaque cycle qui finissent par devenir symptomatique.
Le fait d’avoir de l’endométriose n’entraîne pas systématiquement une infertilité. De nombreuses femmes ont pu concevoir des enfants naturellement malgré la maladie. Cependant, les risques de présenter des troubles de la fertilité lorsque l’on est atteinte d’endométriose sont plus élevés que pour une femme n’en ayant pas. Le risque de trouble de la fertilité est accentué selon la sévérité et la profondeur des lésions.
Dans le cas d’endométriose profonde les lésions engendrent une inflammation ainsi que des adhérences entre les organes voire une obstruction des trompes. L’inflammation altère la qualité de l’ovule, de l’endomètre et vient mettre à la mal la nidification. En cas d’essai bébé non concluant il est préférable de faire vérifier ses trompes et ses ovaires. En revanche, une endométriose superficielle peu importante n’entrainera pas de difficulté pour obtenir une grossesse.
Il faut savoir qu’une femme qui souffre durant ses règles ce n’est pas normal. Rater un jour de travail ou un jour d’école et prendre des antalgiques en vain doit pousser à consulter. Les douleurs de l’endométriose sont réelles. Elles peuvent bloquer la ceinture abdominale, certaines femmes parlent de coup de poignard dans le ventre, d’autres ressentent des douleurs organiques à chaque mouvement. Pour que l’endométriose soit diagnostiquée il faut d’abord parler de ses douleurs. L’examen gynécologique classique ne permet pas de tout voir, il faut alors faire appel à l’imagerie médicale comme une échographie/ IRM pelvienne pour permettre de visualiser l’endométriose et poser un diagnostic.
L’endométriose est liée aux variations hormonales de la femme ( œstrogène / progestérone). A la ménopause les lésions ne sont plus alimentées par le bal des hormones et la maladie cesse de croître. Mais la ménopause pour une jeune femme c’est loin!
Pour une endométriose superficielle qui engendre des douleurs modérées, un traitement hormonal (pilule) et des antalgiques seront prescrits pour permettre de contrôler la maladie. Pour une endométriose plus sévère il est souvent nécessaire de faire appel à la chirurgie. En effet, la coelioscopie et la cryothérapie permettent de procéder à l’ablation des lésions. Par contre, lorsque l’endométriose est trop profonde et créé une infertilité, une prise en charge en assistance médicale à la procréation est envisagée afin de réaliser une fécondation in vitro. De nos jours, on sait limiter la maladie mais on ne sait pas encore la soigner. Plusieurs facteurs de risques entrent en compte dans le cas de l'endométriose tels qu'une prédisposition génétique, des facteurs hormonaux et une réponse inflammatoire et immunitaire inadéquate de l'organisme. Cette maladie hormono-dépendante est néanmoins susceptible d'être aggravée, voire déclenchée face à un stress chronique.
D’un point de vue cérébral la douleur va être analysée et interprétée par la « matrice douleur » du cerveau. L’information de la douleur va remonter par le biais des nerfs et par conséquent animer d’autres aires cérébrales comme l’aire préfrontale ( responsable de la cognition et de l’attention) ainsi que le système limbique ( responsable de l’analyse de nos émotions). C’est ainsi que la douleur va venir inhiber le lobe préfrontal et altérer la concentration, et va augmenter l’activité du système limbique qui se traduit par l’apparition d’émotions négatives (anxiété, nervosité, peur, tristesse, etc.). En clair avoir mal perturbe la concentration et multiplie les émotions négatives. Avec la thérapie psychocorporelle vous apprendrez a déjouer les pièges de la douleur.
Notre corps est notre ami mais comment établir de bonnes relations avec lui lorsqu’il se manifeste par la maladie? Les femmes atteintes d’endométriose expriment souvent leurs besoins d‘accepter la maladie, de vivre avec elle et composer avec la douleur.
La sophrologie permet de pouvoir canaliser ses douleurs, gérer ses émotions et atténuer le stress qui est susceptible de perturber le système immunitaire. Pratiquée de façon régulière la sophrologie permet d’atténuer considérablement les douleurs grâce à la défocalisation. Il s’agit d’attirer son attention sur autre chose de plus positif afin de réguler la quantité d’énergie physique dépensée durant la crise de douleur. Mais aussi grâce à la relaxation qui permet de se détendre, de relâcher son corps et lâcher-prise.
La psychosomatique aide à trouver l’origine de la maladie et permet de libérer la parole, mettre en place une stratégie thérapeutique d'acceptation de la maladie et renouer avec sa féminité. En verbalisant sa douleur, ses peurs et ses émotions le corps et l’esprit reprennent peu à peu contact et vous permettent de vous situer au delà de l’endométriose afin de parvenir à ne plus vous identifier à elle.
Je vous met également en lien avec le réseau Résendo et vous accompagne tout au long de votre processus de prise en charge pour maximiser vos chances de limiter les rechutes et la propagation de la maladies.